Le chêne en région Centre-Val de Loire

La gestion des chênaies

La gestion des chênaies permet d'améliorer, de renouveler et d'augmenter le volume de bois récolté, moteur du développement des filières de transformation locales.

Un atout économique et écologique

Le chêne est l'essence reine du secteur Ligérien. C'est un des piliers séculaires de la filière forêt-bois.
En Bourgogne, région Centre-Val de Loire et Allier il représente : 

  • 75 millions m3 de bois sur pied (1er rang national)
  • 5 millions m3 d'accroissement annuel
  • 3 millions m3/an récoltés, malgré des prélèvements en deçà des possibilités admises
  • 1er rang national pour la production de bois d'œuvre de qualité à haute valeur ajoutée (production de merrains pour la tonnellerie notamment)
  • 43 000 emplois.

Le constat

La majorité des Chênaies du secteur Ligérien sont régularisées autour des classes de diamètres 40/50 cm avec une pénurie dans les très jeunes bois, quelle que soit la taille de propriété.
Beaucoup sont en attente de coupe depuis de nombreuses années. Ces peuplements nécessitent un effort de gestion.

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Par amélioration

Le maintien de densités importantes conduit à :

  • une diminution de la vitalité des arbres soumis à une concurrence accrue,
  • une fragilisation face aux aléas climatiques et biotiques, entraînant une augmentation des risques pour les propriétaires,
  • une diminution de la biodiversité dans des peuplements de plus en plus sombres,
  • une perte d'activité et de production pour les entreprises de la filière.
  • l'augmentation des prélèvements dans les peuplements en cours de maturation réduira ces impacts et augmentera leurs potentiels de production. Le travail s'effectuera au profit des plus beaux sujets et
  • poursuivra les efforts de conversion vers la futaie régulière, souvent interrompus, ou irrégulière. Il permettra de pérenniser la production de bois de qualité.

Par renouvellement

Les parcelles issues de taillis sous futaie présentent des proportions plus ou moins importantes de gros bois selon la gestion pratiquée jusqu'alors. Les peuplements arrivés à maturité concernent approximativement 8 % de la surface des chênaies, soit environ 67 000 ha sur la zone d'étude.
Ces peuplements devraient être renouvelés dans les 15 prochaines années, correspondant à un effort de rajeunissement de 4 500 ha/an.

Si cet effort n'est pas engagé dans les meilleurs délais, c'est l'ensemble de la filière forestière qui sera déstabilisée à l'horizon 2050/2060 :

  • par une arrivée massive de gros bois suivie d'une longue pénurie très préjudiciable pour l'aval de la filière,
  • par une désorganisation des chantiers de renouvellement pour l'amont.

Le rythme actuel du renouvellement des peuplements (plantation, régénération naturelle en plein ou diffuse) est estimé à moins de 600 ha/an sur le bassin de production concerné. Il est donc 7,5 fois moindre que le renouvellement nécessaire pour garantir la pérennité des chênaies et des filières de transformation régionales, gage d'équilibre indispensable à la vie économique.

Pourtant ces efforts d'amélioration et de rajeunissement sont possibles… et nécessaires.

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